La revanche
Les
protagonistes : Vincent (Loulou), Arnaud (Nono), Olivier (Oliv’) et
Gauthier (Got)
7 h.
Nous sommes déjà en place sur le site du départ, chacun ajuste la préparation de son matos pour la course tandis que Got est plongé dans les cartes du jour.
Au Programme pour la journée :
-12km
de course d’orientation en foret D’Ermenonville
-50km
de VTT dont 32 chronométré
-4.5km
de canoë
-1.5km
de course d’orientation dans le parc de la Villette
8
h.
Les 3 tribers qui vont prendre le départ se lance dans leur échauffement alors que Nono organise le parc à vélo pour optimiser la transition à l’issue de la première section pédestre.
8 h 50.
Tous en place sur la dune pour le briefing…ou l’opération « je te branche et je tombe des salades » avec Pierre-Etienne et nos grands collègues de l’équipe la « Berrichonne » au numéro de dossards évocateur… 69 !!!
8 h 59.
Le briefing vient de nous passer au dessus de la tête mais on vient tous de fignoler l’échauffement des abdos grâce à notre « Bill », euheuh Juju national !
On court récupérer les cartes de course et on va se placer sous l’arche de départ.
9 h 10.
Et oui une finale de raid SFR qui part à l’heure n’est pas une finale raid SFR !
Il est l’heure après avoir bien rigolé, on se met enfin dans la course, on analyse le choix d’itinéraire les balises sont à prendre dans l’ordre que l’on veut, pour ne pas être suivi on choisit de tourner à sens inverse du sens logique mais avant d’attaquer l’orientation nous avons 1.5km de parcours balisé jusqu’au départ de l’orientation.
9 h 13.
Le coup de feu retenti, ça y est les tribers sont lâchés ! Pour écrémer dès le départ, on attaque par la remonter de la mer de sable, soit 400m dans le sable…ça calme !
Notre Loulou fait bien sur le Hole Shot avec le petit Oliv’ sur ses talons, alors que Got pioche dans le sable autour de la 30ème position ! Vive le diesel !
A peine sorti du sable un organisateur envoi l’avant course à gauche sur une portion balisée, nous descendons un sentier « balisé » !!! Pendant 2 à 3 minutes…puis après un contrôle sur la carte on s’aperçoit… un peu tard que l’on est tous parti plein sud au lieu de plein nord !
Déjà un petit coup au moral après avoir pris le départ aux avants postes !
Demi tour, et arrivée quelques minutes plus tard à la balise départ de la CO !
C’est enfin parti pour l’orientation, après quelques centaines de mètres au côtés de l’équipe de duathlètes de Julien De Caso, on se retrouve rapidement seul comme prévu (en effet peu d’équipe ayant choisi de tourner dans ce sens). Entre coupe au milieu des fougères où l’on a faillit perdre notre Oliv’ (2m de haut les fougères) et allonge sur des chemin roulant, on enchaîne les postes uns à uns sans encombre, même si Got coince un peu sur la fin mais Oliv’ est là pour « le soulager » en lui posant sa main délicatement dans le bas du dos…
En rentrant dans le parc à vélo nous pointons 2nd à 3minutes de l’équipe de tête qui elle à choisi de tourner dans l’autre sens !
10 h 08.
Nono entre en course pour la section VTT ou plutôt contre la montre ! En effet le parcours est super roulant au point de rouler dans les roues et de prendre des relais. Au vu de notre rythme de course nous avons des raisons d’espérer rentrer sur la tête ! Cependant après 16km, Surprise nous sommes rattrapé par nos amis belges avec lesquels nous avons bataillé lors de la sélective de Lille. On tente de s’accrocher…en restant dans leurs roues, mais c’est le « Tour de France », à chaque changement de direction il nous plante des attaques pour nous décrocher !!! C’est grisant, on s’y croirait, on a même plus mal !
On joue à ce petit jeu pendant 2km jusqu’au moment où la poisse est de retour !
10 h 42.
Crevaison de Loulou ! « Comme l’avait prédit Loulou on s’arrête » mais pour réparer et repartir plein pot ! On perd 5minutes, mais on finit par repartir avec une très faible pression dans la roue arrière…Dans l’histoire on ne perd qu’une place, rien n’est perdu la course est encore longue !
On conclut la section chronométrée à 12 minutes de la tête. On enchaîne ensuite une portion de liaison de 17km dans laquelle Nono crève à son tour…heureusement la section est hors chrono !
12 h 40.
C’est reparti pour la section Canoë où Loulou cède sa place à Oliv’ « les gros bras ». En partant on aperçoit au loin un point rouge, qui n’est autre que le bateau de l’équipe belge qui est parti plusieurs minutes avant nous ! Après avoir été secoué par le passage d’une péniche et par les zodiac de sécurité on voit le bateau nous précédant grossir à chaque coup de pagaies ! On s’encourage et se motive sur le bateau, les tribers ne lâchent rien, à 400m de l’arrivée, c’est fait on les dépasse ! C’est bon pour le moral, de plus que l’on parcourt les derniers mètres avec les encouragements de nos supporters.
13 h 15.
On accoste, Loulou remplace Oliv’et c’est parti pour le final en orientation pédestre dans le parc de la Villette.
13 h 20.
L’équipe Soul of tribe franchit l’arche d’arrivée face à la Géode.
Malgré les embûches, l’équipe est restée combative jusqu’au bout !
Nos compères de l’équipe « Bérrichonne » n’ont pas connu la même réussite, entre erreur d’orientation et défaillance physique, mais ils n’ont rien lâché, et félicite la grosse cylindrée qu’est notre Juju.
A l’arrivée, plusieurs réclamations ont été présentées concernant l’erreur de l’organisation sur la première portion balisée de l'épreuve. Chose assez rare pour le signaler, la direction de course à décider d’assumer son erreur et de neutraliser le chrono sur cette première partie, remettant ainsi toutes les équipes sur un même pied d’égalité.
Résultats final, l’équipe Soul of tribe termine 1er avec 2 min d’avance sur l’équipe belge !
REPORTAGE COMPLET BIENTOT SUR EUROSPORT.
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Voici le p’tit récit du
week-end de Thibault, engagé sur les 24 h VTT de Bonnac.
Avant la course
Je sais que serais tout seul
sans assistance et que le temps perdu à réparer, je ne le passerais pas sur le
vélo.
Pour la nourriture, je
n’achèterais pas de gel par mesure d’économie. Je me contenterais donc de
barres de céréales, de bananes séchées agrémentées d’une boisson isotonique.
Pour couper le goût de tout ce sucre, j’emporte également de la « Vache
qui rit » et du pâté.
Je tournerais avec les 2 premiers et une fois vide, je prendrais le 2e bidon.
Pour le « ride » de
nuit, je choisis de fixer ma lampe de CO sur le casque et ma nouvelle torche
viendra, elle, sur le VTT. J’ai 4 h d’autonomie en 10 W avec l’halogène, plus 6
h avec la torche en puissance maxi.
Côté vêtement, j’ai emporté
plusieurs tenues de façon à pouvoir mixer suivant l’évolution du temps.
Enfin, mon camp de base sera
composé d’une tente et… c’est tout. Je devais monter un abrit supplémentaire,
mais la configuration des lieux et le temps non pluvieux m’ont fait changer
d’avis au dernier moment.
Le jour de la course
Je cherche une zone accessible
et pratique pour un solo, afin de monter ma tente. Je trouve facilement avec
l’aide de Guy, une connaissance de la
CO.
J’essaye d’optimiser la
disposition de tout mon bazar dans la tente pour que ce soit plus facile en
course.
Une fois terminé, je me mets en
tenue et enfourche mon vélo pour m’échauffer un peu et faire un tour de
« reco ». Le circuit d’un peu plus de 6km et de 160 m de D+ n'est pas cassant, mais par contre, ça sautille tout le temps et ça relance en permanence.
Le speaker annonce le départ
dans 15 minutes. Ce sera du type « 24 h du Mans ». Tous les
vététistes d’un côté, leurs vélos de l’autre et au coup de feu tu cours pour
rejoindre ta monture et rouler. Coooooool !!!
Je trouve une bonne âme pour me
tenir mon deux roues puisque je suis seul dans mon équipe ;-)
11 h. C’est parti pour les 24 h
de Bonnac-la-côte, version 2008.
La course
Fin du 1er tour, 15
min 30. Houla, j’ai pas l’impression d’avoir forcé et pourtant je suis
largement au dessus de mes prévisions.
Au bout d’un peu plus d’1 de
course, j’ai déjà fait 4 tours. Trop rapide, je décide donc de ralentir
progressivement pour atteindre la vitesse de croisière que je m’étais fixé
avant le départ. Au passage, je double les équipes les moins rapides !?
Au bout de 2 h, les meilleures
équipes me prennent enfin 1 tour. Pour ma part, je suis dans les temps, puisque
je boucle mon 7e tour.
Le ravitaillement économe
(barres et bananes séchées) que j’ingère régulièrement n’a aucun effet (ou du
moins loin de celui de mes gels habituels…mais plus cher).
Il est 15 h 30, je décide de
faire une pause car je n’avance plus comme je le souhaite.
Une demi-heure pour me
restaurer, préparer à nouveau mes boissons, m’étirer et jeter un œil aux
résultats. Surprise ! Je suis 1er avec 2 min d’avance sur le 2nd.
Les autres sont à plus de 2 tours. Bon, on va voir…
Je repars à 16 h.
2 h et 6 tours plus loin, je
passe une énième fois sur la ligne d’arrivée et le responsable chrono m’annonce : « Tu
as 4 tours d’avance sur le 2e ». Alors ça, pour une nouvelle,
c’est une bonne nouvelle !
Je continue pendant 1 h
supplémentaire et joue la sécurité en m’arrêtant 30 min à nouveau.
Il est 19 h 30. Je repars. J’ai
maintenant, d’après mes calculs, un peu moins de 3 tours d’avance sur mon 1er
poursuivant. Tout roule jusqu’à 1 km de la fin du circuit, où sur une des innombrables
« bosselettes » du parcours, j’entends un grand « craaack »
et je ne sens plus ma selle.
Ma tige selle vient de casser net.
Je saute du vélo, cours chercher le morceau manquant, mets tout dans mon tout
petit sac et enchaîne le dernier kilo ainsi.
Je passe la ligne et bien sûr
je m’arrête à mon camp de base (ou ma tente si vous préférez). Je réfléchis,
sors mes outils. Je vais faire le tour du bivouac à la recherche d’une tige de
selle. A non, je vais allé voir le speaker de la course pour qu’il passe une
annonce. Et là, une voix m’interpelle de l’autre côté des rubalises :
« T’as besoin d’une tige de selle ? C’est quel diamètre ? ».
Moi : « 27,2 ». Lui : « Attends, j’arrive ».
Il m’apporte la totale, tige de
selle et selle. Gain de temps pour moi. Je règle à peu prêt le matos et
m’élance à nouveau.
Le réglage ne me convient pas,
la selle est trop basse et trop inclinée vers l’avant.
Il est 20 h. Je m’arrête à
nouveau à la fin du tour, règle le tout et… prends la décision de me reposer
maintenant.
Tant pis, je change l’horaire
de ma grosse pause. Je roulerais plus de nuit tout à l’heure.
Je mange, je mets le réveil à
23 h et dors. Je me réveille à 23 h 45…
Je mets mon matos de nuit
(vêtement et lampe) et je m’élance. Il est 23 h 53.
La nuit était un mystère pour
moi car je n’avais pas la notion du temps que je perdrais par rapport à ma
progression de jour.
Fin du 1er tour de
nuit : 21 min. Pas mal.
J’enchaîne les 2 tours suivants
au même rythme.
Viens alors mon 4e
tour de nuit et là, dès le début du tour, je ressens de vives douleurs aux
lombaires. Certes, j’y ai mal souvent, mais là c’est comme un coup de poignard
dans le bas du dos à chaque coup de pédale. Je fini ce tour tant bien que mal
et m’arrête à nouveau à ma tente. Je n’arrive pas à enlever ma lampe tellement
le mal au dos me lance. Je finis par m’allonger pour retirer tout mon attirail.
Je tente de m’étirer mais je ne peux pas bouger du tout comme je veux. J’ai
l’impression d’avoir 100 ans !
Il est un peu plus de 01 h 30
du matin et je sais que ne pourrais pas repartir.
Fin de la course pour moi.
Après la course
J’ai quand même tiré quelques
enseignements de cette 1e expérience de 24 h VTT :
-Ne pas changer ses habitudes
alimentaires
-Préparer plusieurs type de
boissons et de nourritures
-Ne pas avoir de petits (ou de
gros) bobos avant de prendre le départ
-Etre très motivé
-Emporter un petit lecteur de
musique portable
-Eventuellement
avoir une assistance et si possible un fan club :-)